Le projet « Mémoires de ville » est soutenu financièrement par le Conseil Général de la Seine Saint-Denis dans le cadre du dispositif Culture et Art au collège.
Journal de bord
17 novembre 2009 Soirée de lancement
Hier soir,lundi 16 novembre 2009, c’était le lancement du plan départemental « La Culture et l’Art au Collège (CAC) » qui concrétise la volonté du Conseil général de contribuer, en partenariat avec l’Inspection académique, à l’ouverture culturelle et à la réussite scolaire des collégiens par la mise en oeuvre d’actions artistiques de qualité.
Auberfabrik en fait partie avec son projet « Mémoires de Ville » sur le patrimoine architectural d’Aubervilliers. Ce projet se fera pendant l’année scolaire 2009/2010 avec les élèves de 6ème d’Hayat Elkaaouachi, enseignante au collège Henri Wallon d’Aubervilliers.
Tout au long de ce parcours, nous travaillerons avec une plasticienne , Anne Balthazard, la société d’Histoire d’Aubervilliers, une architecte, Marie-Françoise Laborde et l’association Les Impatientes pour la partie vidéo.
20 novembre 2009 Planning des séances
Le planning des séances peut-être visible ici, il contient également l’itinéraire pour les visites du quartier. Il est susceptible d’être modifié. La première visite aura lieu le jeudi 3 décembre 2009, le rendez-vous est donné au collège Henri Wallon à 13h30.
08 décembre 2009 La fine équipe
Vous trouverez ici la liste des participants au projet CAC 2009/2010 au collège Henri Wallon.
Au collège:
Hayat Elkaaouachi, professeur en Histoire-Géographie
Bouchra Bouazza, professeur d’Anglais
Rémi Flick, professeur de Technologie
Khalid Amrani-Joutey, professeur d’allemand
Les élèves de 6ème 2:
Mélody, lylia, Alpha, Wassim, Meyssane, Juliska, Sarah-Lisa, Priscia, Mickaël, Adama, Ladji, Sekou, Wissam, Alan, Walid, Yahzen, Magda, Yanis, Lucas, Ahssaf.
Les intervenants:
Anne Balthazard, plasticienne
Lilianne Giner , de la Société d’Histoire d’Aubervilliers
Marie-Françoise Laborde, architecte
Mahsa Karampour, David Caubère, Flavia Tavares, (vidéo) Les Impatientes
Le porteur de projet:
Auberfabrik
: Sylvie Napolitano, plasticienne,
Valérie Truong, graphiste, webmaster
Ateliers urbains
Le 21 janvier 2010, les élèves de 6ème2 du collège Henri Wallon sont venus à l’Ile au Phare pour leur première séance d’arts plastiques. La plasticienne Anne Balthazard leur a fait découvrir quelques artistes ou architectes qui ont modifié et recréé dans leurs oeuvres des paysages urbains.
Les élèves ont pu ainsi appréhender les notions d’oeuvres fictives (Archigram, Bublex) ou in situ (Christo et Jeanne-Claude) et apprécier la manière dont un artiste se réapproprie un élément réel pour créer une oeuvre d’art.
Cet atelier leur a permis de transformer grâce au dessin des éléments architecturaux de leur propre quartier.
Les photos de la séance sont dans la galerie du 21 janvier 2010.
Pour leur 2ème séance d’arts plastiques, les élèves sont repartis des photos utilisées à la séance précédente. Ils ont travaillé sur le cadrage d’une partie de la photo, qu’ils ont agrandi sur un format demi-raisin.
Avec de la peinture acrylique, ils avaient pour consigne de peindre en à-plat, puis en petites touches, et enfin, de travailler la peinture en matière. Ils ont également pu apprendre ce qu’étaient les couleurs primaires et secondaires en peinture.
Les dessins seront approfondis et enrichis à la prochaine séance.
La 4ème séance de pratique artistique a eu lieu jeudi 11 mars 2010 à l’île au phare. Khalid Amrani-Joutey, professeur d’allemand, s’était joint avec Milan son assistant, à Hayat Elkaaouachi, la professeur d’Histoire-Géographie afin de participer au projet.Pendant cette séance, les collégiens ont terminé la peinture qu’ils avaient commencée le 3 février, en reprenant avec des feutres ou de la peinture les à-plats et les matières.
David et Massa, de l’association Les Impatientes étaient également venus pour filmer et interviewer les élèves.Par petits groupes, ils ont expliqué leur travail avec la plasticienne Anne Balthazard, ainsi que leur travail en Géographie sur les notions d’espace et d’environnement proche(Hayat Elkaaouachi nous le développera dans un autre article).
Puis , Anne leur a expliqué comment ils simplifieraient jusqu’à l’abstraction leur peinture, pour créer des ouvertures dans des cartons.
La séance de découpe aura lieu au collège le 1er avril 2010.
Merci à Milan pour les prises de vues
25 mars 2010: Visite de la galerie d’architecture contemporaine à la Cité de l’architecture à Paris, et de l’exposition Carton Plein. Chaque collégien devra se munir de son cahier de croquis et d’un crayon.
1er avril 2010 : 5ème séance d’arts plastiques au collège Henri Wallon.
La séance a eu lieu au collège Henri Wallon d’Aubervilliers.Pendant que certains terminaient leur dessin, les autres ont repris des détails de leurs peintures pour les transformer en « vide » sur des cartons.Ces cartons sont les pièces d’un jeu de briques destiné à former un mur évolutif. Grâce aux ouvertures pratiquées par les élèves, ils peuvent apercevoir le paysage urbain à travers , sans cesse transformable,créant ainsi leurs propres architectures.
La séance a demandé beaucoup de concentration mais le résultat est probant. L’affichage des dessins sur les fenêtres a donné un avant-goût de la mise en scène que les collègiens réaliseront le 3 juin 2010, date de la restitution de leur travail au collège.
26 avril 2010 Invitation à l’installation « Mémoires de villes »
Les élèves de 6ème2 du collège Henri Wallon à Aubervilliers, Auberfabrik, avec le soutien du Conseil Général de Seine Saint-Denis, vous invitent à leur vernissage pour l’installation « Mémoires de villes ».
Venez nombreux le jeudi 3 juin 2010 à 18h
au collège Henri Wallon
146, rue des Cités
93300 Aubervilliers
29 avril 2010 Dreamlands, sortie à Beaubourg
Enfin, les informations arrivent! Le 20 mai 2010, nous emmenons les élèves de 6ème2 du collège Henri Wallon à l’exposition Dreamlands, à Beaubourg. Nous avons réservé une visite libre pour 15h15 précises. Cette exposition montre comment l’architecture des parcs d’attractions, des expositions universelles, a influencé les architectures du futur. Nous pourrons y voir des maquettes, des photos, des films issus de nombreuses collections. Cela tombe juste au moment de l’exposition universelle 2010 qui se tient à Shanghaï à partir du 3 mai,sur le thème »Meilleure ville, meilleure vie ». Chaque pays y présentera un pavillon extraordinaire sur le plan architectural. Nous en parlerons dans un autre article.
27 mai 2010 : La dernière visite aura lieu le 27 mai 2010 avec Lilianne Giner , de la Société d’Histoire d’Aubervilliers, Sylvie Napolitano et les vidéastes de l’association Les Impatientes.
Des photos anciennes, prêtées par la Société d’Histoire sont dans l’album Ressources.A vous de retrouver les différents points de la visite!
Jeudi 3 juin 2010, c’était le grand jour du vernissage, la restitution du projet financé par le Conseil Général de Seine Saint-Denis pour le dispositif « l’Art et la culture au collège 2009-2010 ».
Pour terminer logiquement le travail effectué par les élèves de 6ème2 du collège Henri Wallon d’Aubervilliers, Anne Balthazard les a invités à faire leur propre scénographie de l’exposition. Répartis en plusieurs groupes, les collègiens ont « balisé » les cartons de scotchs colorés, redessiné des bâtiments sur rhodoïd, affiché les photos, peintures et échafaudé des tours, des chemins avec leurs cartons. Cette exposition était complétée par un diaporama et 2 vidéos, et la lecture d’un texte écrit par les élèves.
Beaucoup d’énergie et d’excitation donc pour cette dernière séance, couronnée par la présentation aux parents, aux professeurs et à l’équipe dirigeante du collège-lycée .
Les travaux sont restés cependant exposés jusqu’à ce week-end au collège, pour accueillir les classes de CM2 des écoles voisines, et seront exposés à nouveau par Auberfabrik du 16 au 20 juin 2010 au 11, rue Pasteur à Aubervilliers.
Paysages et territoires, habiter la ville
Voici la démarche d’Hayat Elkaaouachi avec ses élèves dans le cadre de notre projet commun:
« Dans le cadre des nouveaux programmes de géographie en classe de sixième, nous avons débuté l’année par une étude de l’espace proche dont les enjeux sont nombreux.
Il s’agissait tout d’abord de partir des représentations des élèves de leur environnement, de leur donner la parole et de les rendre tout de suite acteur de leurs apprentissages. Ce fut aussi l’occasion de poser les premiers éléments de définition de la géographie comme science humaine, comme science de l’organisation des espaces par l’homme.
Nous avons travaillé en trois temps.
Tout d’abord, suivant une logique de géographie des représentations, les élèves ont élaboré une carte mentale de leur espace proche. Cet espace vécu dont ils devaient poser les limites nous a mené pour certains assez loin, Alan parlant même des Antilles. Nous avons décidé de choisir des limites communes et moins ambitieuses pour simplifier la représentation.
Sur cette carte mentale, les 6è2 étaient invités à marquer leurs lieux les plus fréquentés avec des couleurs différentes, ils devaient aussi marquer leurs itinéraires réguliers.
Par le jeu de proportions et des couleurs, l’intérêt était de saisir des pratiques spatiales, des usages pluriels dans un espace commun, délimité, approprié, organisé et mis en valeur, ce qu’on appelle un territoire.
A l’issue de ce premier travail, les élèves, parfois avec la participation des parents, ont pris des photos des lieux représentés sur leurs cartes mentales (la maison, le collège, la boulangerie, chez ma copine, la mairie, les assedics, …) et les ont collées sur leurs cahiers. Certains ont imprimés des images du site de la mairie d’Aubervilliers, d’autres ont découpé des photos d’Aubermensuel.
Dans un deuxième temps, nous avons confronté ces représentations de l’espace vécu à une représentation plus objective, le plan d’Aubervilliers. Les élèves devaient retrouver leurs lieux, leurs itinéraires et les inscrire dans un territoire plus global, moins sensible. Exercice de localisation, de lecture des infrastructures et de logiques urbaines, il fut question de circonscrire la ville d’en comprendre l’organisation. Entre l’avenue Jean Jaurès, le boulevard périphérique, le canal, l’A86, entre Pantin, Paris, La Courneuve, Aubervilliers est une ville de la première ceinture de la banlieue parisienne, avec un réseau de transport dense et une population riche d’hétérogénéités. Pour avoir une connaissance et une conscience plus intime de cette logique scalaire, les élèves ont mesuré leurs déplacements et ceux de leurs parents en temps. La relation espace-temps de ces migrations pendulaires leur semblait souvent plus explicite.
Dans un troisième temps, les élèves ont dû réfléchir à un croquis de leur ville en reprenant les éléments objectifs apportés par le plan et leur connaissance d’usager du lieu. Ce travail de synthèse leur a permis de saisir certains enjeux de la géographie. « Petits géographes », ils ont parcouru l’espace (la géographie comme science de terrain), se sont appuyés sur différentes représentations, se sont posés des questions sur les limites (où ?), les acteurs(qui ?), les usages(pourquoi ?), les aménagements (quoi ?), ont mis en perspective différentes échelles pour finalement rendre compte, de façon claire et selon des codes cartographiques conventionnels, de l’organisation de leur territoire.
Plus tard dans l’année, le chapitre habiter l’espace urbain fut l’occasion de revenir sur ces notions. Partant de photographies de villes partout sur la planète, il fut convenu que l’espace urbain se définissait d’abord par sa densité et sa verticalité. A ces deux dimensions, les usages et les aménagements apportaient néanmoins de nombreuses spécificités. »
Toutes les photos sont dans la galerie sur Flickr.